Du caillou en veux tu en voila!!!

      En fuck (ou fac) de sport il n’y a pas que des Pinpins qui ont comme coutume de se casser des glaçons sur le front en guise de rithe initiatique lors de soirée arrosées  

Il y a en effet de vrais sportifs qui même s’ils ne courent pas derrière la ba-bal, pratiquent des sports d’intérêts majeurs comme la varappe a main nu. 

Comme de bons écoliers nous sommes donc partis pour étudier toutes les spécificités de la grande voie lors d’un stage de 3 jours dans La JONTE !!!

Cartable sur le colback, des taches d’encre encore plein les doigts, nous troquâmes stylos et crayons pour du matos plus sérieux ; je parle bien entendu de Joker en 9.1, du dernier Grigri, et de nos paires respectives de Cojones !! même si je tiens à préciser que celle d’un certain individu de type Corse s’apparente plus a des noisettes décortiqués qu’a des attributs de reproduction.

                                                    Soulaq et ses noisettes 

Différents thèmes étaient au programme de ce stage : la pratique intensive du mouflage d’animaux décédés sur parois râpeuse (certains dépassaient les 700 kg), comment couper une corde a 100m de haut sans avoir aucun remord, la précision dans le caillassage du second de cordé, l’assurage dynamique en tour de cou (idéale pour les pendaison de crémière ;),etc.…

Une fois ces manipes de base révisées : l’étape suivante était constituée d’une étude poussée du Topo dans le but de trouver la voie, qui correspondait aux attentes de chaque cordée.

Mr Soulaq (ou la brindille Corse), dans le but d’alimenter sa passion pour la remonté sur corde fixe, me lance alors un défi fou :

 bon Boulaq….pourquoi on se taperait pas la grande voie la plus dure des gorges ? »

Je lui réponds allègrement que « la saison de reproduction du PLANCTON dépendait de la diversité des algues marine »

Il acquiesça gentiment en me renvoyant a la « théorie des idées » de PLATON…

C’est a ce moment la que j’ai compris que le destin nous avait choisi !!Et que Jesus Christ notre seigneur, nous avait lancé le défi de broyer une voie qui m’avait été recommandée par l’apôtre Bartho (grimpeur bientôt quadragénaire et expérimenté du sud de la France).

La voie se nome « Histoire 2 Fou », mythique et équipée par Hugue Bauzille. Une ligne de caractère, gazeuse, ou la longueur clé en 8a se trouve sur une prou, de toute beauté, perchée a 100m de haut.

                                                                     "histoire 2 fou"

                                             La cordée de choc

En avant donc ce dimanche 17 avril pour une tentative dans la voie.

L1 7a+ (plutôt b) dans une fissure oblique très technique longue et soutenu qui nous a mis direct dans l’ambiance et pas en top confiance au vue de notre léger chévrage !! à noter que le corse se sera battu comme un Lyon avec le sac sur le dos, et que je la réalise a vue avec les œufs collés au cabas.

L2 7a+ (facil) court un peu bloc sur un point, pas de difficultés majeures, ca tord aisément

L3 8a (majeure et franchement obligatoire) l’escalade est a sensation, sur prou légèrement déversante, le déchiffrage de la voie est extrême, pas de cake et des spits qu’il faut chercher à la jumelle…. Bref autant vous dire que si la voie avait été une femme elle aurait les fesses bien rouges.

Pour aller clipper chaque paire j’ai peut être réalisé les premiers 9A blocs de l’histoire ?, les prises étant Inrepérable, j’y suis donc allé a l’instinct, en serrant toutes les non-prises de la voie….J’ai régalé par la même occasion les spectateurs du jour de quelques méga plombs plein gaz, de ramping et de frottis de jambes tremblotantes en mode « si je meurt tant pis ».

Bref un essai plus tard j’empoche la voie, bizarrement sans trop forcer mais en serrant bien les fesses jusqu’au relai. Soulé utilisera le bras de levier de ses 2 allumettes de bras pour remonter sur corde fixe et atteindre le relai qui le mènera a l’agonie finale en L4 avec la dernière longueur en 7b et en tête 

La fierté Corse aura raison de la solution de fiotitude. Vaillamment il évitera de justesse le facteur sur le relai et sortira la voie, aussi déterminé que Jean Guy Talamoni lors de ses actions humanitaires d’éradication des « Pinsuts » du pays. Pour ma part je fais flash en moule avec le sac j’ai enfin pu ressentir ce que pouvait éprouver le Sieur Calou lors de ses ascensions saugrenues ;)

Nous sortîmes en haut de ce bijou de la varappe moderne dans un état de fatigue plus qu’avancer, nous vécûmes heureux et eûmes très peu d’enfants

                                              Le vase

On notera également sur ce stage

-         une bonne insolation pour le Velux allemand (Soulaq) . Ce qui lui donna l’alibi parfait pour serrer les prises comme un vieillard en phase terminale.

-         Xav se transforma pour une journée en sac de hissage…

-         Flo chie dans la colle et se fait moufler sur la dernière longueur de sa dernière grande voie, effrayé il essayera de contacter sa mère via le talkie-walkie mais ca sonnait occupé.

Bref 3 jours riches en émotion mêlant d’heureux déboires avec du dépassement personnel. L’option escalade du STAPS de Montpellier à hisser haut les couleurs de la bonne humeur et de la franche rigolade. Sous la direction de notre Gourou, Phil Guérin. 

Merci à lui y Seguimos a muerte Bichos.

                               Philippe ménage ses cervicales

          "Arianne"7c+/8a à vue et une candidature posée pour les dorsaux d'or 2011

                                                      Jordan en mode Banane intégrale

                                                      Camille randonne le 7a+ pour se la coller sous le relai

                                                 Une pétanque pour décompresser
Texte: ADRI 
photos: Chloé